L’industrie de la mode émet plus de gaz à effet de serre que les transports aériens et maritimes. Elle est la 3ème consommatrice d’eau d’irrigation dans le monde. L’urgence : inventer un nouveau modèle et laisser loin derrière nous la fast fashion. C’est le combat de Majdouline Sbaï.
Une industrie polluante
Majdouline Sbaï sociologue spécialisée dans l’environnement, auteure de "Une mode éthique est-elle possible ? » promeut une mode circulaire en réponse à la Fast Fashion. En France, chaque année, 700 000 tonnes de déchets textiles sont jetées par les ménages. « Ça n’est plus possible, la mode d’aujourd’hui pollue et détruit notre milieu de vie. Mais elle met aussi en danger l’économie et les emplois. »
Une mode éthique est-elle possible ?
Inspirée par un rapport de la fondation Ellen Macarthur démontrant que 422 milliards de dollars pourraient être générés dans le monde si l’on recyclait les textiles, Majdouline passe à l’action. Organisatrice des Fashion Green Days à Roubaix afin de diffuser ces idées dans l’industrie, elle vient de lancer le projet Epicycle en collaboration avec Oxfam. Le concept ? Une boutique où l’on vend des vêtements de seconde main, « upcyclés » c’est à dire modifié et embellis par des créateurs pour leur redonner une seconde vie et les adapter aux tendances du moment. Une nouvelle économie circulaire que Majdouline Sbaï entend bien mettre en œuvre.
